Agir à l'amélioration de la condition humaine et au renforcement du monde fragile nécessite d'appréhender avec justesse et honnêteté notre passé, notre présent et notre futur. Greffés (de gré ou de force) sur le flux médiatique, il nous faut savoir appuyer sur le bouton 'Pause', respirer un bon coup, réécouter la bande et questionner les messages qu'elle contient, banalise ou légitime.

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Si les programmes s'enchaînent en même temps que les imprécisions s'accumulent, chaque message porté ci et là s'appuie sur une langue, un langage, une vision de soi et du monde, pour soi et pour le monde. De façon hebdomadaire, je prendrai tantôt du recul, apporterai un certain regard d'historien sur le temps présent, tantôt, je prendrai au(x) mot(s) ceux qui les prononcent afin de mettre à jour la strate idéologique qui les supporte, leur donne naissance et les fait prospérer. Je parlerai aussi de lectures saisissantes, de musiques éclairantes et aborderai, à l'occasion, le sport comme miroir de nos temps.

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Pourquoi tout cela ? 

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Parce qu'aujourd'hui, la nouvelle génération d'historiens a pris conscience que la posture élitiste de l'historien replié jalousement sur un savoir hermétique est à dépasser. Par snobisme ou crainte, un corps de scientifiques voué à la cause de la connaissance et au service de la Cité donne parfois l'impression d'une corporation repliée sur elle-même, inquiète et pessimiste, oublieuse de son rôle social, bref inaudible. A ce jeu, nous prêtons le flanc à la plus perfide des critiques : "A quoi sert l'histoire ? Vous, historiens, à quoi servez-vous ?" La principale conséquence néfaste du repli de l'historien est de laisser le champ complexe des temps aux propagandistes, idéologues, malhonnêtes, et incompétents. Bref, aux preneurs d'otage du discours.

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Je suis venu à l'histoire pour la beauté du geste et de la pensée, par amour du savoir pour le savoir. Puis la recherche couplée à l'enseignement de l'histoire m'ont convaincu de relier vitalement la connaissance à sa transmission. Raptée, notre histoire échappe aux honnêtes, aux prudents, aux compétents, mais aussi aux citoyen(ne)s. Pour la libérer de ses maux, elle ne doit pas être instrumentalisée, mais prise avec avec soin, sainement, humblement, patiemment et honnêtement. Comme du coton à cueillir. La tâche n'est pas grandiose, mais elle est nécessaire, vitale et morale.

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Cette feuille se donne donc pour but de vous offrir des clés de compréhension réfléchies et impartiales pour aiguiser votre regard et participer à la forge d'opinions robustes de complexités, pour que toujours plus la pensée, la prise de décision et l'action soient menées dans la plus grande des libertés possibles.

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Séverin Duc

Professeur agrégé

Docteur en histoire moderne

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Contact : point2vue2lhistorien@protonmail.com