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Nous les traquerons sans pitié #3

  • Photo du rédacteur: P2V2H
    P2V2H
  • 10 juin 2017
  • 1 min de lecture

Après la chasse à l'homme à Manchester (New York Times) et à Manille (RTS), le Wall Street Journal évoque la "chasse" menée par les forces spéciales françaises en direction des Français ayant rallié l'EI.

Encore une fois, nous nous prenons nous-mêmes au piège de la phraséologie cynégétique. 

Définir notre rapport à l'Etat islamique comme un rapport entre prédateurs (nous) et proies (eux), ou vice versa, représente une constante, un fleuve long et épais historiquement qui nous ramène toujours au même point : animaliser pour ne pas comprendre que l'on tue un homme, réduire l'individu qui s'oppose à vous pour des idées à une bête.

Dire que l'on "chasse" les terroristes, c'est nous ramener nous même à l'état de prédation, à la pure carnation de l'ennemi, là même où l'Etat islamique veut nous ramener en nous égorgeant. 

Que des opérations spéciales soient menées, c'est une nécessité, mais qu'on les désigne comme des "chasses", c'est plonger dans le gouffre de l'ennemi. Cest surtout nous maintenir à distance d'une bonne et saine compréhension du processus à l'œuvre.

Le désir de pérenniser l'état d'urgence en est un des inquiétants symptômes. Pour d'autres analyses, rejoignez-moi sur Twitter @p2v2lhistorien // sur Facebook : https://m.facebook.com/p2v2lhistorien 

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